comment ça va, ma poule ?

ça roule ici, poupée
comme ça roulera aussi sans nous

sur une pente semi nocturne
la charrette branlante d’un rêve
à l’intérieur de l’extérieur de la réalité

oui ça va pas trop mal ma poule
c’est juste cette bonne vieille routine qui prend un bol d’air
c’est cette mémoire dans la mémoire
c’est cette morsure du genre clébard
dans cet espoir
genre os de gloire
c’est l’ordinaire qui était là avant nous
et qui se cherche un bon dieu dans un bruit d’estomac

oh oui ça gaze ne t’en fais pas
on va bien arriver quelque part
dans une heure
ou dans le coaltar
ou qu’on va trainer dans le hall de guerre
à mater l’horloge
solaire
en attendant que les reins tassent
et les trains passent mais y en a guère
qui aillent là-bas
je dis pas qu’c’est loin mais c’est que ça doute
et
faut pas desserrer la rondelle
c’est pas léger mais c’est réel
ceux qui cogitent pendant que tu perds
alors faudra
mais dans de beaux draps
et suis,
sidère,
et fais comme si
mais si sensible
le ciel qui s’embrase
comme une gauloise
et le scénar qui s’épaissit
et les anges de la roulette russe
qui signent aussi
même si c’est froid dans la rue
si
et vas-y
je cours déjà
j’y met du mien
je dirais presque que
je t’aime bien
si seulement

si
ça roule ici
chérie
comme ça roulera aussi sans nous

je serais à l’heure

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